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Sommaire

Introduction
Le Caire
Les pyramides de Gizeh
Assouan
Abou Simbel/Le nil en felouque
La vallée des rois/Karnak
Dahab
Le colored canyon
Baptème de plongée
Ras Mohamed/Le mont Sinai
Le Caire (2)

Introduction

Quelques jours même avant de partir, nous ignorions rejoindre le continent africain. Nous espérions des billets dégriffés de dernière minute, et nous nous retrouvions bloqués par les contraintes des tours opérators, prêts à envisager un vol pour un pays d'Europe. C'est à force de persévérer que Vincent et Lucie débusquèrent une offre pour l'Egypte. A vrai dire, nous avions fait dans nos tête le tour du monde, et émis plusieurs destinations virtuelles, mais nous n'avions pas accordé d'attention particulière à ce pays. Nous recherchions une culture nouvelle, des rencontres, de la découverte. En ce sens, l'Egypte répondait à nos attentes pour ce premier voyage. Après s'être concertés, nous prîmes rapidement la décision que ce serait vers le Caire que nous volerions.
  Désormais, nous étions plongés dans notre futur périple, dévorant guides et autre sources d'information. Nous allions remonter le temps pour découvrir la septième merveille du monde, et quelques-uns des plus beaux temples que l'histoire pharaonienne nous aie légués. Le plus long fleuve du monde, l'espace de quelques jours, nous appartiendra, et nous partirons à la rencontre des plus beaux fonds sous marins. Nous hissant sur des montagnes bibliques, nous contemplerons le désert oriental.
  Pyramide de Kéhops, Abou Simbel, le Nil, la mer Rouge, le Sinaï ; autant de nom qui remplissent les livres d'histoire, et dont nous découvrirons l'existence. En parcourant ces lieux mystiques, nous donnerons un sens profond à une civilisation depuis longtemps disparue, et vie à un peuple bien contemporain. Pendant dix neuf jours, nous défierons les distances, recherchant la grandeur du passé, et découvrant, dans la misère parfois, les richesses du présent. Oui, l'heure pour nous est enfin arrivée d'aller rejoindre cet inconnu qui nous captive tant. Nous sommes prêts à quitter notre campagne Lot-et- garonnaise, pour nous perdre dans la ville la plus importante du monde arabe.
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Le Caire(1)

Jeudi 18 juillet :

Nous quittons Dausse vers 9h pour l'aéroport de Blagnac ;d'où nous effectuons les changes d'euros en livres égyptiennes. Après l'explosion d'un bagage dans un hall voisin, nous embarquons aux alentours de 11h. Nous effectuons le transfert entre Heathrow et Gathwick en bus, puis reprenons notre vol à destination du Caire vers 17h40 (heure locale).
Un boing 777 nous offre, pour mon premier vol, un bon confort…repas, boissons, vin rouge (et voilà que Lucie commence à divaguer !!), télé personnelle, radio…
Il est 0h09 à ma montre lorsque nous touchons le sol égyptien…la température au sol est de 28°C …vue sur le Caire…
Le hall d'arrivée est un peu vétuste; nous achetons nos visa, puis nos passeports sont contrôlés. Le premier contact est froid, antipathique, et ne souhaite pas la bienvenue.
A peine sortie du couloir de l'aéroport, nous sommes assaillis par les rabatteurs qui tentent de nous convaincre de les suivre jusqu'à leur hôtel. Nous refusons catégoriquement : il faut dire que nos lectures nous ont mis en garde devant ce genre de pratique, et nous ne comptons pas les subire. Nous nous mettons dans le hall de départ, attendant le matin pour rejoindre le Caire, et commençons à rechercher des adresses d'hôtel, et à organiser la journée.
Nous assistons à des scènes de congratulations entre égyptiens. De longues accolades et embrassades entres hommes, surtout, me touchent particulièrement…premier signe de générosité d'un homme qui semble partir pour une longue période…il est 3h50.
Enfin vient l'heure de rechercher le bus pour le centre ville. Lorsque nous sortons du hall, et prenons contact avec l'atmosphère extérieure, nous sommes agressés par une chaleur moite, un air malsain. Nous sommes déjà confrontés à des difficultés pour trouver le bus que nous devons prendre…où est-il ?
On esquive plusieurs taxis, avant de voir apparaître notre bus…avec prés d'une heure de retard sur l'horaire que nous attendions. Il s'agit d'un bus moderne :climatisation et vitres teintées, même s'il est un peu sale !  Le bus ne s'arrête quasiment pas , et les gens saute à l'intérieur aux endroit censés être des arrêts. 40 minute de conduite effrénée suffisent pour nous déposer à la station de bus " turgoman " :klaxon, feu rouge grillés, arrêt sur ligne de tram qui semble dater du début du siècle. Nous sommes surpris de voir tant de policiers le long du trajet ; tous les trente mètres, un ou plusieurs policiers armés est posté le long de la route…et autant de civils qui semblent surveiller notre entrée.
De la station de bus, nous souhaitons rejoindre le quartier du musée égyptien. Nous traversons alors pendant prés d'une heure de marche, les abord d'un bidonville, qui nous l'apprendrons plus tard, figure comme l'un des quartiers les plus mal famés de la ville. On se croirait revenus cent ans en arrière, et l'atmosphère qui règne en cet endroit n'est pas des plus rassurante.
Au départ des rues glauques qui longent notre chemin, nous croisons des égyptiens qui ne comprennent pas l'anglais et nous renseignent difficilement sur notre itinéraire (ici également se trouvent quelques policiers). Ces hommes portent sur nous des regards différenciés. Nos allures de jeunes européens, en short, le sac sur le dos, se mélangent douloureusement à la misère qui règne ici. Lucie, est inquiète, et très mal à l'aise de ses regards portés ; on devine par moment des agressions verbales. Vincent paraît également horrifié. Enfin nous rejoignons le musée. Dans le centre, les rues sont désertes…ambiance fantomatique. De là, nous allons rechercher un hôtel. En interrogeant un policier, un racoleur intervient pour nous emmener vers l'hôtel dont nous demandions la rue :le Richemont. Après trois mots échangés avec le responsable, il nous dit qu'il est complet mais qu'il en connaît un autre (le Claridge) juste à coté. Méfiant, nous le suivons. Après refus de donner notre numéro de passeport, et notre réelle identité, nous entrons enfin dans notre chambre. Il fait une chaleur lourde, il n'y a pas de climatisation…une blatte est prisonnière dans le lavabo Nous nous accordons deux heures de repos entre 9h et 11h. Ce début de voyage, au choc culturel attendu, laisse Lucie et Vincent sur des interrogations quand à la suite du périple…je tente un peu de les rassurer :remise à jours des plans de voyage.
Nous visitons alors le musée égyptien. Nous découvrons de grandes salles dans lesquelles il est difficile de se repérer. Ce que nous retiendrons est la salle de Toutankhamon ; le masque et les sarcophages sont somptueux et tellement emplis d'histoire, que nous sommes en adorations devant.
Je vais parler ensuite avec une routarde française, qui nous donne quelques bons tuyaux…notamment de ne pas hésiter d'aller s'adresser auprès des hôtels de luxe, pour quoi que ce soit.
Nous nous dirigeons ensuite vers la gare. Les quartiers sont maintenant biens animés, et à la ville désertique de la matinée, succède une cacophonie de klaxons, où véhicules et piétons se mêlent avec harmonie. Après avoir interrogé prés d'une dizaine de personnes, nous finissons par trouver les guichets de réservations de billets. On nous trimbale d'un guichet à un autre (ils ne parle pas l'anglais et n'ont pas envie de s'embêter), on se fait doubler alors qu'on est au comptoir…et enfin nous réussissons à obtenir nos trois billets pour Assouan, le lendemain soir à minuit. Nous errons dans le Caire, et optons pour manger typique :Mac Donald !
Il faut dire que nous craignons un peu la nourriture et n'avons pas à cette heure trouvé d'adresse locale satisfaisante. Nous nous dirigeons vers le quartier islamique où nous découvrons la vie nocturne et les nombreux souk. En rentrant, le gars de l'hôtel nous emmène un français jusqu'à notre chambre.
Il est 22h , les rues sont emplies de voitures, et nous allons nous coucher. Il fait chaud, il y a beaucoup de bruit.
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Les pyramides de Gizeh

Samedi 20 juillet :

Levé 6h30, en sueur. Nous prenons un taxi à 7h30 pour les pyramides de Gizeh. Le chauffeur (Mohamed), nous dépose avant la billetterie où on tente de nous louer les services d'un chameau. Le monument est incroyable et nous sommes en admiration devant cette merveille. 
Quelle déception, en revanche, que de pénétrer dans la pyramide de Kéhops. Après avoir fait le tour du site, j'opte pour une virée dans le désert à cheval, bientôt suivi par Vincent et Lucie. Au galop dans le sable, dans ce décors féerique, la visite prend une dimension beaucoup plus grande. Le panorama sur les pyramides est extraordinaire. Je suis mon guide qui me mène sur d'autres site, chevauchant mon cheval avec dextérité. 
Une franche engueulade à l'arrivée, concernant le tarif, viendra quelque peu ternir cette petite escapade… mais elle sera vite oubliée. Après avoir vu le sphinx, nous repartons pour le Caire, traversons le Nil en bateau bus, puis partons pour le quartier copte, à pied. Nous longeons les bidonvilles, et voyons apparaître un peu la réalité misérable. Lucie est inquiète, quant à moi, même si ma tenue est une contre indication, je souhaiterais bien pouvoir traverser ces quartiers. Aprés avoir déambulé dans la cité, nous prenons le métro pour rejoindre le centre et nous dirigeons vers un restaurant où nous mangeons notre premier cochery. L'accueil est chaleureux, mais nous sommes méfiants.
Nous prenons ensuite la direction du quartier islamique où nous découvrons l'artisanat des petites ruelles. C'est sur, nous reviendrons faire nos achats ici le dernier jour…
Cet au café Fechaoui, au milieu des vendeurs de chaque instant, que nous fumons la chicha en nous délectant d'un thé noir. L'ambiance y est sulfureuse. En arpentant de nouveau les zouk, nous discutons avec des Egyptiens, avec lesquels j'échange les adresses. Cette atmosphère de courtoisie m'enivre, mais bientôt nous prenons un taxi pour la gare :départ à 00h30.
Installé à côté d'une française, qui rejoint également Assouan, je discute longuement, obtenant quelques renseignement pour le désert blanc et l'oasis de Bahareya.
Nous finissons par nous endormir, continuant notre longue progression vers le sud.
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Assoun

Dimanche 21 juillet :

Arrivée 12h30 à Assouan. En sortant du train ,nous sommes happés par la chaleur sèche de la ville. Nous prenons une chambre dans un hôtel climatisé, avec vu sur le Nil et piscine sur le toit. Nous passons un long moment à batailler pour faire les comptes. En milieu d'après midi nous partons visiter le musée de Nubie, découvrir un peu mieux l'histoire de ce peuple en partie décimé.  Nous mangeons dans un petit restaurant (tahine, poulet, riz, légumes), avant d'aller nous perdre dans les souks. Rue en terre, ânes tractant des charrettes,  étales d'épices aux arômes enivrants. Sans cesse convoités, nous parcourons les dédales nocturnes. Cette atmosphère nous fait penser à l'Afrique noire…je me sans bien aux milieu des indigènes. Nous rentrons à l'hôtel, prenons l'air sur les toit, au bord de la piscine. Quel contraste entre l'intérieur de la ville où tout peut  paraître arriéré pour un européen moyen, et les rives du fleuve, bordées de palmiers, prêtes à happer le touriste !
La vue est jolie sur le Nil et les berges éclairées, mais ce que je trouve le plus beau est d'être parmi la population et côtoyer un semblant de vie égyptienne. Nous nous couchons vers 23h.

Lundi 22 juillet :

Levé, 10h30 ; nous venons de manquer le petit déjeuner de l'hôtel…
Nous prenons le bateau pour gagner l'île éléphantine(juste en face), et parcourir le village nubien. En cherchant l'embarcadère pour l'île des fleurs, nous trouvons au hasard un homme nubien endormi dans sa barque,  qui nous fait traverser. Après un tour dans le jardin botanique, l'homme en question revient nous chercher. En revenant sur l'île éléphantine, nous retraversons le village nubien, assisté par le soi disant chef (qui nous demande bien entendu un bakchich). Il nous montre la mosquée et leur jardin dans lequel ils produisent tout le nécessaire pour vivre quasiment en autarcie. Vers 16h nous remplissons nos estomac (aubergine frite), puis retournons à l'hôtel, où nous passons encore un long moment de lecture de nos guides. Suite à une adresse donnée par l'office du tourisme, nous partons négocier nos trois prochaines journée. Après un long temps de questionnement, nous optons pour un pack  Abou Simbel et croisière en felouque. Après un bon repas (riz, soupe, aubergine pomme de terre), et un moment passé sur le toit de l'hôtel, il est 24h lorsque nous nous couchons.
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Abou Simbel/Le Nil en felouque

Mardi 23 juillet :

Levé 3h15. A 4h un minibus vient nous prendre devant l'hôtel. Un fois la tournée terminée (8 ou 10 dans le minibus) nous prenons la direction du barrage d'Assouan et rejoignons un convoi en formation prés d'un barrage de police. Lorsque le convoi est formé, nous prenons la route, escortée par quelques policiers armés. Environ 300 km de désert oriental, pour rejoindre le site isolé d'Abou Simbel.  Sur place, le spectacle est assez incroyable et nous sommes bluffés par les gravures, peintures et hiéroglyphes du temple. Celui de Néfertari, à côté, offre, en moins impressionnant, tout autant de magie. Deux heures plus tard, nous quittons les berges du lac Nasser et reprenons la route vers Assouan, que nous gagnons en trois heures :il est 12h30. Un confort modeste rend le trajet par moment un peu long. Juste avant d'arriver, nous changeons de minibus, et sommes déposés non loin de l'hôtel où nous avions laissés nos bagages.
Après un lourd approvisionnement en eau(et une négociation mémorable !), nous embarquons sur une felouque, avec à son bord, une famille de trois français, un néo-zélandais, une anglaise, le capitaine et son assistant, et bien sur nous trois. Je suis assez fasciné par le garçon et la fille voyageant seul…ici voyage et rencontre ne font plus qu'un.
Vers 14h, nous quittons les berges du Nil pour amarrer non loin pour un contrôle de police. Le capitaine nous prépare ici notre premier repas à bord du voilier (foul, pain, crudité :on s'ose à nos premières tomates). Nous voguons de long en large sur le plus long fleuve du monde, allongés sur nos matelas de fortune. Le vent gonfle les voiles et par moment incline fortement le voilier ; le temps semble s'écouler sans prise sur nous. Quand vient la fin de l'après midi, nous contemplons avec ravissement les rives arrosées de la lumière déclinante du soleil. Une pose " pipi ", puis nous repartons pour quelques instants supplémentaires. Nous nous arrêtons pour la nuit prés de Kom Ombo, admirons le couché rougeâtre du soleil, le chant des oiseaux, et les palmiers dattiers bordant le Nil. A la lueur de bougies, nous nous délectons du repas préparé par notre équipage :aubergine, pâte, pain et le traditionnel thé.
Bientôt nous nous enfonçons dans nos sac à viande. La nuit est fraîche et humide, et l'aube me fait presque grelotter. La nuit nous sert un coucher de lune radieux, et l'aurore rouge renforce la poésie de ce lieu. Le soleil se lève enfin, à 6h15, et une nouvelle journée de navigation s'offre à nous.


Mercredi 24 juillet :

Levé 6h45.
Je vais me balader sur la berge, observer les ibis, contempler les abords du Nil.
Nous prenons un thé, puis déjeunons :pain, confiture, vache qui rit, œuf dur et thé.
Nous remettons les voiles à 9h00. Le capitaine semble avoir disparu ; sûrement parti au village le plus proche chercher du ravitaillement en nourriture. (En réalité il dort dans la cale).
Arrêt à Kom Ombo, pour la visite du temple,  en fin de matinée. Nous commençons à interpréter les scènes représentées sur les parois, et reconnaître les divinités en action ; ces temples prennent alors un intérêt plus grand. Nous mangeons, accostés :foul.
En début d 'après midi, nous sommes surpris de constater que le capitaine plie les voiles ;il est vrai que le vent est faible. Nous ne tardons pas à comprendre les raisons :convois de ferry qui remontent le Nil…le défilé dure pas loin de trois heures.
Nous reprenons enfin la navigation pour nous arrêter un peu plus tard, non loin d'un village
que nous ne discernons pas (mais des gens travaillent tout proche).
Bon repas :riz, courgette. Nous passons la soirée allongés sur la felouque, éclairés par des bougies aux supports improvisés, discutant avec nos compagnons français (deux prof et leur fils !), tandis que les anglophones bavardent entre eux.
Il règne à bord du voilier une atmosphère d'une autre époque…nous sommes des explorateurs du 18ème siècle, échoués sur une terre inconnue  A 23h, nous nous couchons, et nous enfonçons vers d'autres contrées...

Jeudi 25 juillet :

Levée 6h30. Longue promenade avec Vincent le long des canaux d'irrigation, au milieu des palmiers, et des cultures de céréales. Au retour, nous prenons un petit déjeuner copieux :omelette, pain perdu confiture.
Un minibus viens nous récupérer et nous terminons notre périple sur le Nil un peu plus tôt que prévu. Nous descendons jusqu'à Edfou, en traversant l'Egypte profonde, et des villages authentiques...merveilleuse route. A Edfou, nous visitons le temple ; splendide monument. Le transfert jusqu'à Louxor est assuré par un autre minibus. Après avoir été insulté par un rabatteur, et n'ayant pas cédé un fois de plus aux pressions, nous partons à la recherche d'un hôtel …finalement, nous hébergerons à celui du départ (Shady avec terrasse et piscine )
Après une visite extérieure du temple de Louxor( et la chère sœur jumelle de notre Obélisque de la Concorde !), et une balade dans les souks aux rues terreuses, nous allons manger un cochery. De retour à l'hôtel, nous discutons cinq minutes avec les marseillais qui partent pour le spectacle son et lumière de Karnak, puis nous nous installons devant la piscine. Couché :22h30.
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La vallée des rois/Karnak

Vendredi 26 juillet :

Levé :5h45. Nous penons le ferry pour traverser le Nil , puis un taxi qui nous dépose à la vallée des rois. Dans cette montagne de cailloux, on été creusées les tombes de prestigieux pharaons…impensable. C'est par un accès de galerie de plusieurs dizaines de mètres, creusés pour certaines, on ne sait comment, que nous accédons aux tombes. Nous en visitons trois(Aménophis2, Thutmosis3 et Séthi2). Nous remontons ensuite la vallée des rois par un sentier escarpé, et une vue nous fait dominer le site versant Nil. De là, nous descendant vers le temple d'Hatshepsout (dont la vue aérienne est superbe), puis traversons un village isolé dans le domaine, pour atteindre le temple de Médinet Habou. Nous regagnons ensuite Louxor par les mêmes moyens de locomotion qu'à l'aller. Nous mangeons léger (pan fried), puis c'est l'heure d'une grosse sieste (surtout pour moi). La fin d'après midi est consacrée à l'écriture des cartes postales, au bord de la piscine. Le soir venu, pendant que Vincent et Lucie commandent un pan fried, je vais manger un cochery, et par plus tard errer dans les rues. Je me laisse interpeller par un loueur de calèche, à côté duquel je finis par m'installer, les pieds dans le fourrage.. Une longue promenade le long des rues animées où sombres, visites de boutiques d'amis à lui et je demande enfin qu'il me dépose. Une longue discussion pour lui expliquer que je ne lui donnerai pas d'argent, comme nous l'avions convenu initialement, et comme il tente de m'en faire débourser. En fin de compte, je lui donne un billet symbolique, et une bonne poignée de main qui comptera, j'en suis sur, plus que tout autre argent. Il me laisse partir, un peu désabusé, en me disant à plus tard.
Je marche longtemps pour retrouver l'hôtel duquel je suis assez éloigné. Je me sens bien dans cette ville et cette vie désordonnée. Au retour, je passe un long moment devant la piscine, à écouter le silence et penser à cette réalité qui semble quelque part m'appartenir. Je me couche vers 23h15.


Samedi 27 juillet :

Levé 7h. Nous prenons un taxi pour Karnak, et découvrons un temple grandiose,  avec une salle hypostyle impressionnante. Ce sera le dernier monument que nous visiterons, et nous en prenons plein les yeux, imaginant les cérémonieux qui se déroulaient à l'époque en ces lieux. En sortant, nous marchandons encore pour acheter des lunettes pour Lucie qui a oublié les siennes dans le taxi, à l'allé.
Au retour en ville, nous allons nous renseigner pour les départs vers Hurgada et Sharm el Sheick.
C'est là que nous rencontrons pour la dernière fois les marseillais qui s'apprêtent à reprendre le train pour le Caire, le soir même, puis l'avion pour la France.
A 12h, le bus pour Hurgada part, et nous mangeons un cochery en route. Une traversée du désert oriental nous fait arriver à 18h. Déposés loin du centre, nous marchons longuement pour rejoindre les hôtels… des négociations encore et toujours…Après une longue réflexion et une grande indécision quant au moyen de rallier la Mer Rouge (bus contournant le golf de Suez où ferry ), nous optons pour la traverser en bateau, au prix fort (40 dollars pour 1h30 de mer)
Nous achetons les billets, puis nous allons bientôt nous restaurer dans une petite sandwicherie (aubergines, frites, acrat de poisson). Nous passons un long moment autour de notre table, puis rentrons vers 21h.
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Dimanche 28 juillet :

Levé 10h. Petit déjeuner (omelette, pain, confiture, thé). Nous décidons de garder l'hôtel pour le soir, et de nous faire amener au port dans la nuit suivante, par un minibus proposé par l'hôtel (avec d'autres). L'après midi, nous louons l'accès à une plage privée d'un grand hôtel, afin de faire du snorkelling. C'est notre premier contact avec la faunes et la flore sous marine, et déjà, nous sommes réjouis de ce que nous voyons. Nous restons un moment en fin d'après midi , autour de la piscine à notre disposition, puis nous quittons les lieux lorsque la clientèle de l'hôtel commence à s'agglutiner autour des tables et du banquet qui nous entourent. Nous retournons manger au même endroit que la veille, et y retrouvons notre compagnon néo-zélandais de la felouque, avec lequel nous discutons un moment, en mangeant. Nous rentrons alors nous coucher…

Lundi 29 juillet :

Levé 3h15. Le minibus passe nous prendre devant l'hôtel, et nous emmène, accompagnés d'autres français notamment, à l'embarcadère du ferry. Avec un peu de retard, nous voyons bientôt apparaître les montagnes du Sinaï, et accostons à Sharm el Sheick au alentour de 6h30.
De là, un taxi nous dépose à la gare des bus, d'où nous prenons route pour Dahab. A bord, nous retrouvons une française (sûrement d'origine indienne, où Mauricienne) rencontrée à Abou Simbel. Déposés devant un hôtel (dont j'aurais aimé prendre une chambre au rez de chaussée), nous partons prospecter les différents camps, les uns à coté des autres. C'est au Pingouin que nous posons nos sac. Ici, tout est différent. Ce n'est plus le bruit et le trafic du Caire, ce n'est plus les rues en terre d'Assouan…ici règne une atmosphère new age des année 70…le Katmandou de la mer rouge !
Depuis notre chambre avec vue sur la mer, chaude bien qu'équipée de ventilateur, nous dressons nos plans pour les jours à venir. Jimmy et Gabriel, les deux responsables du camp nous donnent de précieuses informations pour les sorties que nous souhaitons effectuer. L'après midi est à la farniente…le soir nous allons manger dans un restaurant sympas, au bout du front de mer. Table basse, matelas au sol, et paillasse au dessus de nos têtes, musique…un pistolet à eau avec lequel on éloigne les chats très présents, qui s'approchent trop des clients…l'ambiance Dahab…on aime ça !
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Le colored canyon

Mardi 30 juillet :               

Après un nuit transpirante, nous nous réveillons définitivement vers 7h15.
Nous partons à 8h à bord d'un land cruiser…et nous faisons demi tour au bout d'un kilomètres car deux allemands n'ont pas leur passeport sur eux ! Nous roulons vers Sainte Catherine, rejoindre le " colored canyon ", que nous traversons à pied. L'accès au site se fait par une piste, au milieu du désert...que notre chauffeur semble dominer à bord de son monstre des sables. Après un long moment perdu pour que l'allemande, malade, reprenne des forces, nous tentons d'aider un autre 4*4, en panne au milieu de la piste .Le midi, nous redescendons à Nuweiba, manger au bord de la mer. Vers 15h30, notre chauffeur nous emmène vers le " double canyon "  ; canyon peu connu, et dont le franchissement nécessite quelques contorsions. Nous reprenons la piste, pour rejoindre la route, et nous nous arrêtons observer une oasis dans le fond d'une vallée désertique. Les couleurs sont sublimes ; le désert dans toute sa splendeur. Des images nous remplissent la tête ; spectacle magique que de contempler ces vastes étendues de rien, où la nature nous dévoile toute sa poésie. Nous rentrons au camp, vers 19h30. Nous prenons notre repas au même restaurant que la veille,  puis je passe une partie de la fin de soirée, devant la plage, allongé sur les matelas.
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Baptème de plongée

Mercredi 31 juillet :
               
Levé 8h00. Nous descendons de notre chambre à 8h00, préparer notre matériel de plongée. Un jeep nous conduit jusqu'au site du " lighthouse ", après un briefing en anglais, nous apprenant les rudiments de la plongée. Nous faisons les essais en bord de mer, puis nous descendons dans le monde sous marin. Les appréhension d'avant ont vite laissé place à la réjouissance. Si Vincent semble un peu plus nerveux (il faut dire qu'il perd à deux reprise une de ses palmes !), je me sens réellement à l'aise avec mon détendeur et ma bouteille d'oxygène. Le sensations et ce que nous découvrirons nous émerveillent.  Les couleurs du corail et des poissons nous éblouissent…fabuleux.
A 12h, nous sommes de retour à l'hôtel, et allons manger un cochery.
Sieste, puis ballade (seul) le long de la mer… Le soir nous retournons manger au restaurant que nous fréquentons depuis trois jours (lasagne, et légumes), après avoir observé les montagnes du Sinai depuis les toits. Après avoir passé 1h30 allongé sur les matelas du bord de mer (et dormi un peu), je rencontre un français venant d'arriver, avec lequel je discute un moment, puis monte à la chambre me coucher.
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Ras Mohamed/Le mont Sinai

Jeudi 1 et vendredi 2 août:

Levé 7h30. Un minibus nous emmène, avec quatre danois, à Ras Mohamed, découvrir le parc national, et faire du snorkelling. 2h de bus plus tard, nous arrivons sur une plage ; nous en côtoierons trois dans la journée. A chaque fois, ce que nous observons avec notre masque, est d'une pure beauté…poissons multicolores, corail, abyme…la même richesse que celle découverte lors de la plongée…Nous ressentons un sentiment de plénitude au contact de ce nouveau monde, et malgré la fatigue, nous plongeons encore vers ces profondeurs vertigineuses, comme happés par un rêve vivant.
Nous sommes de retour à 18h. Nous buvons un coca à l'hôtel, puis partons pour le restaurant (chiken chips). Nous attendons à l'hôtel, sur les matelas, et partons à 23h pour Sainte Catherine. Après un petit arrêt pour un problème de roue apparemment dévissée, nous arrivons au pied du monastère peu avant 2h(1h55 à ma montre !). Au cœur du massif du Sinai, nous débutons l'ascension, dans la pénombre, cherchant le sentier des " dromadaires ". C'est un paysage rocailleux qui se hisse devant nous, et fleurissent dans la montée plusieurs lumières, donnant vie à autant de petites boutiques. Il est 4h10 lorsque nous arrivons au sommet du mont Moise, montagne culte, contée par la bible. Louant des couvertures, nous somnolons 1h30, avant de nous lever, contempler le panorama, et le soleil levant…il est alors 6h, et les montagnes calcaires dévoilent leur aridité. Nous ne sommes pas seul, et de nombreux " touristes "contemplent ce spectacle du temps passé.
Nous redescendons, et rejoignons le parking à 8h.
C'est alors que nous apprenons que le monastère est aujourd'hui fermé, ce qui minimise les bus pour Suez : il n'y en a qu'un !!…
Après m'être un peu emporté (à cause du tarif que veut nous imposer le chauffeur), nous finissons par nous mettre d'accord. Il est 10h lorsque nous quittons le parking, mais bien plus tard, lorsque nous quittons le village voisin. (vérification des passeports au poste de police, et nombreux arrêts du chauffeur). A 15h, nous sommes à Suez, et prenons une liaison en bus pour Port Said où nous arrivons à 17h30.
De là, marchant près d'une heure, un gars nous accompagne jusqu'au centre ville.
Nous prenons un hôtel sans prétention (je bois le premières gorgées d'eau égyptienne !!), et mangeons dans un restaurant pour autant pas génial (pain froid, aubergine froide, et coca tiède). Nous nous promenons sur le port, où nous contemplons un cargo à l'embouchure de la méditerranéenne, puis je pars me balader en ville seul. Couché,22h30.
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Le Caire(2)

Samedi 3 août :

Farniente dans la chambre. Nous sortons de l'hôtel à 10h45. Nous nous baladons, et mangeons dans un KFC. Le long du port, une anglaise résidant à Port Said (son mari travaille pour EDF dans le désert), nous tient la conversation et nous parle un peu de la vie ici. Nous faisons ensuite la connaissance d'une jeune couple venu en Egypte pour apprendre l'arabe.
Nous prenons un bus pour le Caire à 18h, où nous prenons une chambre à quatre (que nous partageons avec une roumaine)à l'hôtel " Dahab  (coïncidence !!). Nous partons ensuite pour les souks, commencer nos achats…longue discussion pour acheter les chichas, que Lucie et moi ramènerons!


Dimanche 4 août :

Réveil tôt. Lorsque nous sommes prêt, nous repartons pour le quartier islamique, errer dans les ruelles et les différents quartiers du souk ; dont beaucoup d'étalages sont fermés le dimanche. Achat personnel d'une darbouka, tee shirt, épices, scarabée…et longue négociation pour les tapis.
Le soir nous mangeons un cochery. Un homme nous guide jusqu'au restaurant, et s'assoit à notre table, nous regardant manger. Nous discutons encore avec des gens, venant vers nous.
Nous goûtons un jus de mangue, et des figues au prix plus que douteux.
De retour à l'hôtel, je m'installe sur la terrasse, discuter longuement avec la roumaine (avec qui nous partageons la chambre), venue 10 mois pour les études. C'est un moment privilégié que de pouvoir partager un moment avec une inconnue, et échanger nos réjouissances et nos  déboires de voyage.

Lundi 5 août :

Levé 6h. Nous prenons un taxi devant l'hôtel après notre dernière négociation, et roulons vers l'aéroport. Au premier contrôle, je casse ma darbouka !
L'embarquement s'effectue, et nous décollons à 8h30 (avec certainement du retard), et volons vers Londres, à bord d'un airbus 777, comme à l'aller. Nous restons toute l'après midi coincés entre Hythrow et Gathwick.
Le vol vers la France s'effectue dans la bonne humeur, avec déjà une pointe de nostalgie, et quelques épisodes que nous ressassons. Nous arrivons à Toulouse avec prés d'une heure de retard, sous la pluie…il est 23h30 lorsque nous retouchons le sol français. Après la chaleur humide et la pollution du Caire, après la chaleur suffocante d'Assouan et après le vent brûlant de Dahab, ou encore le soleil cuisant de Ras Mohamed, c'est en plein orage, sous une pluie battante que nous reprenons contact avec le sol français. Ceux sont les parents de Lucie qui nous attendent, à l'endroit où nous récupérons nos bagages. Après avoir eu difficilement de nos nouvelles durant le séjour, c'est avec un léger retard de notre vol, qu'ils nous accueillent. Nous sommes contraint de courir pour rejoindre la voiture, pourtant stationnée à quelques mètres d'un hall abrité, tant la pluie redouble…
Egypte


Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeuxMarcel Proust