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Sommaire

Cracovie
Weliszka
Auschwitz
Zakopane
Sandomierz

Cracovie


  
Dim 15 : Des carrés blancs grossissent, formant des amas aux pourtours délimités. Les ensembles harmonieux se multiplient incessamment sur un fond de verdure hachuré de tâches brunes. Ce sont les maisons et les villages de la petite Pologne qui semblent se rapprocher de nous, tandis que l'avion amorce sa descente. L'altitude aplanit le relief des terres et des plaines, donnant un décor en deux dimensions. En tournant le regard vers le sud, on aperçoit les sommets encore enneigés des Tatras qui déchirent l'horizon.
    Il est aisé de rejoindre le centre de Cracovie, et nous gagnons rapidement le cœur de la vieille ville en train jusqu'à la gare principale, puis à pied pour rejoindre notre hôtel.  Ce dernier se situe le long de la grande place carrée du marché, rynek glowny, une des plus grande place moyenâgeuse d'Europe- et véritable poumon de l'activité de la ville. Nous prenons possession d'une chambre dortoirs de six lits. Il faut croire que les touristes n'affluent pas en masse dans le berceau historique de la Pologne, épargné par les guerres à répétition, habité plutôt que détruit par ses envahisseurs successifs. En effet nous n'aurons ce soir personne avec qui le partager et il en sera ainsi pour la durée de notre séjour. L'hôtel est calme, tranquille, sans charme particulier ni atmosphère joviale, un semblant même tristounet. Ceux que nous y croisons se font rare. Cracovie ne sera pas la ville des grandes rencontres internationales. 
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Une salle de détente agréable se situe au niveau de l'étage de l'accueil. Au troisième niveau se tient notre chambre, mais également la cuisine. Ce dernier détail présente un atout intéressant! Après avoir pris possession des lieux, nous longeons les façades de la place, le long desquelles s'alignent restaurants et terrasses. Il est déjà tard lorsque nous prenons nos premières bouffées de l'extérieur, déchargés du poids du sac. La soirée est une prise de température, tant au sens propre qu'au figuré. Il s'agit d'une première approche pour s'emparer de l'atmosphère de la ville et s'en investir. Le parc Planty est un espace vert qui ceinture la vieille ville, là où remparts et fossés protégeaient autrefois la ville. C'est une promenade agréable, à la clarté des lampadaires, dans une douceur toute relative. Cela nous permet aussi de prendre des repères, et d'appréhender quelques bâtiments que nous serons amenés à côtoyer par la suite. Au passage de l'église sainte Anne, le nombre de pratiquants franchissant le seuil de la grande porte d'entrée, attire notre attention. Intrigués et happés par ce mouvement continu de foule, nous en faisons de même. Un office commence bientôt dans le lieu de prière baroque totalement emplit. C'est un premier indicateur de l'importance de la religion catholique en Pologne. Après un " Notre Père " que nous devinons, nous terminons de boucler le périmètre du centre, avant de rejoindre la tranquillité de notre dortoir chambre.

Lun 16 : Certes un petit air vif et frais vient par moment rappeler que l'été n'a pas encore assaillit l'est de l'Europe, et avoir avec soi un pull-over ou une veste reste une bonne résolution. Le temps est pour autant très ensoleillé et il est bien agréable de déambuler dans les rues de la vieille ville, sous les rayons de notre astre bienveillant.
  Le rendez-vous est pris avec le collège Maius, appartenant à l'université Jagellon, implanté par Kasimir le grand au quinzième siècle. Le collège est le cœur historique de l'université et ce haut lieu de l'enseignement scientifique tient à son palmarès quelques grands nom tels celui du pape Jean Paul 2 dans l'histoire contemporaine, ou Nicolas Copernic père fondateur du système héliocentrique dans lequel les planètes du système solaire gravitent autour du soleil. Cette évidence apparente aujourd'hui a suscité dans le passé de nombreux antagonismes tant scientifiques que religieux. Dans la cours d'entrée une horloge astronomique sonne les heures par une musique processionnelle, animée à certaines moments précis de la journée par la mise en mouvement de personnages qui illustre de façon rituelle la haute volée intellectuelle du lieu. La découverte des différentes salles du premier étage présente un intérêt remarquable. C'est par la bibliothèque que nous débutons la visite. Sur les étagères sont alignés un certain nombre d'ouvrages français. Je me trouve en particulier face à une collection d'œuvres de Balzac. La salle à manger des professeurs est une pièce également remarquée par de grandes tables en bois massif disposés en U. Pas de confusion possible avec la cantine de nos établissements !! On découvre en parcourant les salles des trésors historiques, comme le plus ancien globe au monde, datant de 1515, sur lequel l'Amérique ne figure que sous l'appellation " pays nouvellement découvert ". Christophe Colomb est passé par là…Une collection impressionnante d'instruments astronomiques, météorologiques, cartographiques mais également chimiques sont autant de pièces d'art exposées, pour certaines conçues par d'éminents savants. Un ouvrage de Copernic est exposé dans une vitrine.
  Nous changeons totalement d'ambiance avec la visite de l'église Notre Dame. Du sommet de la plus haute des deux tours, sont jouées chaque heure les premières mesures du Hejnal. La mélodie, successivement jouée sur les quatre faces de la tour, est soudainement stoppée. Autrefois la tour était une vigile, un lieu de surveillance. En 1241, lorsque les Tatars attaquent la ville, la sentinelle sonne l'alerte pour prévenir de l'invasion imminente. Une flèche la transperce, stoppant net l'hymne au rassemblement.  C'est ce que raconte la légende, et celle-ci est un symbole fort de Cracovie aujourd'hui. L'intérieur de l'église dévoile une nef magnifiquement ornementée. Du plafond élevé, les lustres semblent amorcer une descente en rappel, suspendus au bout d'une corde trop courte, à quelques mètres du sol. Le cœur est illuminé par un retable de 13 mètres sur 11 ; magnifique chef d'œuvre aux détails réalistes.
  Au centre de la place, la halle aux draps est un marché couvert datant du quatorzième siècle. Le bâtiment rassemble commerces et artisanats locaux pour le plus grands plaisirs du touriste qui s'y masse à chaque heure. Derrière les façades, les bâtiments s'étendent et se prolongent dans des couloirs étendus et des caves, dévoilant des habitats troglodytiques  enfouis dans les sous sol. Tout un réseau sous terrain sillonne et donne une animation insoupçonnée, à l'apparence visible tranquille. Une véritable vie prend forme dans les entrailles de la ville, drainée par les artères commerciales. C'est au restaurant le " Molière " que nous savourons nos premiers plats traditionnels, goûtant soupes et pierogis. Le cadre est tamisé, le mobilier de bois, et le repas servi aux bougies…
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Mar 17 : A travers la fenêtre sans rideau du dortoir, un ciel bleu annonce un temps radieux. Une grande journée marathon débute. Nous prenons la direction du château Wawel, au sud ouest de la vieille ville. Ce dernier s'érige au sommet d'une colline. Ancienne capitale polonaise, Cracovie affiche avec ce domaine un symbole fort, emprunt d'histoire.  En tant que centre administratif et politique du pays pendant plusieurs siècles, la colline Wawel est une résidence royale, certes, mais aussi un lieu de pèlerinage pour beaucoup de polonais attachés à l'histoire de leur pays. Nous débutons la visite par une exposition des trésors de la couronne. De nombreux trophées récoltés durant des années de règne s'affichent dans des vitrines ; les plus précieux ayant été dérobés lors de pillages. Bijoux ou épées constituent néanmoins de belles pièces. Dans l'armurerie une importante collection d'armes blanches- glaives, sabres et poignards- est exposée. Des selles et harnachements constituent de belles pièces artistiques, tout autant que de remarquables armures utilisées par les différentes cavaleries, et pour certaines très insolites. La visite se poursuit et nous pénétrons à présent les appartements privés du roi. Dans de grandes pièces renaissantes sont exposées des collections d'art, notamment de tapisseries des Flandres. Si parcourir ainsi la résidence royale s'avère fort instructif et intéressant, je ne suis pas des plus enthousiasmé par le style renaissance. Dans la chambre, nous sommes étonnés par les dimensions réduites du lit, en 
comparaison au grandiloquent des pièces et du mobilier. Ce n'est ni par souci d'économie ni par petite taille du roi, mais seulement les conséquences de la position semi assise adoptée à cette époque pour dormir, calé contre des coussins. Elémentaire mon cher Kasimierz !! De la salle de bain en passant par la salle à manger, nous enchaînons les pièces sur les explications à demi comprises de notre guide anglophone. En sortant du château, sous sommes fortement éblouis par la vive lumière qui inonde la cours. La colline recèle encore des trésors et en particulier la cathédrale qui s'érige fièrement devant nous. De nombreuses chapelles aux architectures datant d'époques multiples abritent des tombeaux. Parmi celles-ci on notera la chapelle Sigismund dans laquelle repose un grand nombre de personnages royaux. Dans la tour du même nom, un escalier de bois permet d'accéder à  une plateforme qui domine la ville. On peut y admirer une cloche énorme. Dans les sous-sols, les cryptes royales renferment encore d'autres dépouilles de rois et reines polonais.
  Nous profitons quelques instants de l'atmosphère de la colline, nichés au dessus de la ville, baignés dans la chaleur du soleil. Nous laissons le château et la cathédrale dominer le site, et nous  nous en éloignons, longeant les ruines de deux églises, et dominant la Vistule qui s'écoule lentement en contrebas. C'est l'arrière du château que nous avons désormais de dos, tandis que nous gagnons le quartier de Kazimierz. Au quinzième siècle, ce quartier était séparé du reste de la ville par un mur, à l'intérieur duquel furent déplacés les juifs. Huit synagogues se dressent au total dans le quartier, laissant une empreinte forte de la culture. Parmi elles, la vieille synagogue ou encore la synagogue saint Remu à l'arrière de laquelle se trouve son cimetière. Szeroka est une rue en forme de place, jadis le centre du quartier juif. Elle fut utilisé par Spielberg pour tourner certaines scènes de " La liste de Schindler . Poussant toujours plus au sud de la ville nous enjambons la Vistule pour atteindre le cœur du ghetto. Entre 1941 et 1943, les juifs étaient concentrés dans cette mini ville sans permis de sortir. Ce lieu de vie était avant tout un lieu de rassemblement avant la déportation programmée. Nous visitons une petite pharmacie reconvertie en musée. A l'époque, le seul pharmacien arien du pays, à l'intérieur des ghettos polonais, y exerçait. Durant deux ans, au péril de sa vie, il a porté assistance, avec ses moyens, aux juifs persécutés sous sa fenêtre. Sa boutique était un lieu de résistance dans l'enceinte du ghetto muré et surveillé par les nazis. Il s'agit maintenant d'un lieu de mémoire, où photos et films illustrent cette période noire de l'histoire, et présentent les conditions de vie. Un peu plus loin, des restes de mur se dressent encore, symbole de la privation de liberté, emblème de la suprématie allemande. Oscar Shindler a sauvé un grand nombre de vie en faisant embaucher des juifs dans son usine de céramique. Au numéro 4 de la rue Solowa, on voit encore le vieux portail d'entrée en fer, véritable barrière d'époque contre la mort implacable. De ces lieux de mémoire et empreints de l'histoire de guerre, nous remontons la Vista sur plusieurs kilomètres. Le soleil est généreux et les berges sont un lieu de réunion et de rencontre pour beaucoup de citadins. Nombreux sont ceux qui viennent profiter des pelouses qui bordent les rives pour quelques moments de détente.
  Ce soir Alex et moi allons au théâtre Stowackiego, dont la dépouille du poète romantique qui a donné son nom repose à la cathédrale de la colline Wawel. A l'intérieur de la réplique à l'échelle réduite de l'opéra de Paris, se joue Tango Piazolla. C'est un spectacle théâtral auquel nous assistons. Pendant deux heures, chants et danses se succèdent dans l'ambiance d'un bar musical, emportés par l'orchestre élevé dans un coin de la salle. La pièce se joue en polonais, mais l'exotisme et la représentation artistique, suffisent à nos oreilles profanes. La langue est plaintive, les chants emplis d'émotions. Les onze comédiens nous entraînent dans une débauche de sensualité, aux rythmes du tango, dans la ferveur du milieu de siècle.
  La douceur du soir nous conduit lentement vers la place centrale ou quelques musiciens rassemblent les curieux. Nous nous arrêtons devant un guitariste qui entonne, avec l'accompagnement du public, les grands standards rock et pop de la musique anglophone. 

Photos Cracovie

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Pologne

Weliszka


Mer 18 : Ce matin, la clarté qui nous réveille est plus sombre que les jours précédents. Une pluie battante frappe aux carreaux. Le temps a radicalement changé ; après le ciel bleu de la veille et la  douceur de la soirée, la température a subitement dégringolé et la météo s'est détraquée. C'est abrités sous nos imperméables que nous partons à la recherche du minibus qui nous conduira jusqu'à Wieliczka. La mine de sel est un lieu incontournable et incontourné du tourisme polonais. Nous le constatons en franchissant le seuil de la billetterie emplie de visiteurs en attente d'un départ pour la visite guidée. Nous ne tardons pas à nous joindre à un groupe, et à entamer la descente des 390 marches qui nous emmène à 64 mètres sous terre. Environ 300 kilomètres de galeries sont creusés sur plusieurs niveaux, atteignant une profondeur totale de 327 mètres. La visite permettra de parcourir une vingtaine de chambres parmi les 3000 initialement existantes dans la mine. Cette dernière ne présente pas un grand intérêt malgré tout le matraquage publicitaire existant. Elle nous laisse même un goût d'amertume, payé au prix fort de cette véritable usine à touristes, accueillis dans les profondeurs par restaurants et stands souvenirs. Cette entreprise datant du moyen age, constituait une richesse importante pour le pays. Elle est aujourd'hui le site touristique le plus visité de Pologne. Plusieurs kilomètres de marche à travers des chapelles imposantes, les lacs sous terrains, des équipements miniers de l'époque, des escaliers pour descendre toujours davantage, résignent le plus grand nombre de visiteurs à poursuivre la seconde partie facultative de la visite. Le long des 1,5 kilomètres supplémentaires, s'échelonnent les salles du musée qu'Alex et moi, seuls, entamons à l'écoute de notre guide. Cette fois, le parcours ne nous laisse pas indifférent et nous réconcilie même avec Wieliczka, procurant un vif intérêt. Nous apprenons et visualisons les conditions de travail au sein de ce réseau minier. Après une première approche davantage symbolique, anecdotique, plus axé sur le grandissime du lieu et le caractère gigantesque que sur la réalité du terrain d'extraction, le musée concrétise et donne un sens à cette succession de salles. Trois heures après être entrés dans la mine, nous quittons le site pour une petite promenade en ville. Elle nous conduit à l'église en bois, Saint Sébastien. Ce type de construction peu habituelle se retrouve fréquemment dans l'est du pays. De retour à Cracovie, le ciel s'est de nouveau éclairci pour laisser percer le soleil. Nous profitons de ses rayons forts appréciables pour flâner et parcourir les boutiques, découvrant toujours de nouveaux magasins derrières les devantures.
  Dans un bar à lait de la vieille ville, nous nous initions à de nouvelles spécialités culinaires, telle la choucroute polonaise, ou la côtelette de porc panée, qui sont des plats typiquement traditionnels. De retour à l'hôtel, la réception s'est volatilisée. Elle doit être déplacée dans la salle de repos d'à coté… Nous faisons la causette avec une des filles, étudiante, qui travaille à l'accueil, et à qui nous donnons l'occasion de pratiquer un peu le français. Si peu de français côtoient apparemment l'hôtel, beaucoup d'anglais, sous la dénomination de " touristes de quatrième catégorie ", fréquentent les lieux. Peu avides de voyages culturels, c'est surtout pour faire la fête qu'ils sont réputés, ce qui ne fait pas les affaires du tourisme, ni les réjouissances de notre hôtesse. 

Auschwitz

   
 
Jeu 19 : Le train quitte le quai par saccades. Le rythme est lent, le mouvement discontinu. Des grincements montent des entrailles de la voix ferrée. La ville laisse place à la campagne. Je cherche vainement des barrages militaires à l'orée d'un bois. Sans plus de certitude, mon œil parcourt la forêt pour mettre à jour un fugitif. Puis c'est l'immobilité. Notre convoi fait halte en gare. Sur un panneau de signalisation fixé au mur, on peut lire l'inscription: Oswiecim. Destination inconnue ? Pas si sur…De son nom français, ou allemand, Auschwitz. Bienvenu dans les mémoires des flammes de l'enfer. Première étape ? Le camp initial, aujourd'hui transformé en musée. Le camp est divisé en rangées de blocs. Un grand nombre de ces blocs sont emménagés pour que le visiteur retrace chaque étape de l'extermination, comprenne le fonctionnement, ressente la pesanteur et la douleur de la réalité. On y retrace l'histoire des camps, la vie ou le combat pour la vie des hommes. L'illustration sans faille de la terrible abomination humaine est exposée. Témoignages écrits, vision d'horreur, exposition de biens ; chaque élément constitue une pièce essentielle d'un puzzle bien trop grand. Quelques symboles me frappent : les cendres éparpillées, retrouvées sur le terrain du camp, emplissent une urne à l'entrée du premier bloc que nous visitons. Un ensemble de salles exposent, entassés par centaines, par milliers, les biens personnels récupérés, volés par les nazis : valises, lunettes, gamelles  emplissent les vitrines. Sur dix mètres de longueur, peut être quinze, un amas de cheveux forme un monticule émouvant, évocateur de vies volées. Ces derniers servaient bien souvent à la confection de tapis. En des points stratégiques du camp, on soupire devant le mur d'exécution, on retient son souffle devant le dépôt du cyclon B qui servait au gazage des juifs. Le temps est revenu au beau. Le fond de l'air reste frais bien que le soleil ait réussi à percer. Nous sommes en avril, bien couverts. Imaginons les conditions de vie, en hiver, dans les blocs, souvent sans fondation, humides, et pourvu d'un simple appoint de chauffage.   
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Trois kilomètres séparent le premier camp de celui de Birkenau. Ce dernier a été construit alors que le premier était déjà fonctionnel, afin de mettre en place le plan de la solution finale. C'est ici que les chambres à gaz vont fonctionner à plein régime durant plusieurs années. L'éradication des juifs est en marche. A la fin de la guerre, les nazis vont tenter d'effacer toute trace de l'existence du camp, des chambres à gaz et des fours crématoires. La majorité des blocs ont été détruits, brûlés, mais il en reste un certain nombre encore debout. Un terrain immense qui s'étend sur plus de 175 hectares est devenu une gigantesque salle d'attente pour la mort, pour des milliers, des centaines de milliers, des millions de prisonniers. S'il ne reste que la dépouille des chambres à gaz, on retrace aisément le processus d'extermination mis en place. La procession funéraire commence par le déshabillage dans une salle conçue  à cet effet. Les prisonniers sont alors dirigés vers les chambres pour prendre une douche. Si des pommeaux sont fixés aux murs des salles, ce sont des pastilles de cyclon B qui sont glissées dans des ouvertures situées sur les toits. Une réaction chimique provoque le dégazage qui se répand dans les chambres parfaitement calfeutrées. En quelques minutes, les corps sont dégagés, inertes. Pour ne rien perdre, on arrache des mâchoires béantes les dents en or qui s'y logent. Les corps sont ensuite brûlés dans les fours crématoires. Au " Canada ", des prisonniers ont la tâche d'enregistrer les matricules des déportés issus des nouveaux convois, et qui prendront bientôt la place laissée vacante. On désinfecte, on classe par catégories les effets personnels, qui seront envoyés en Allemagne.  Comment une telle machine a-t-elle pu naître un jour ? Comment l'endoctrinement des hommes peut à point provoquer la haine d'autres hommes ? Ce sont les questions que probablement chacun d'entre nous se pose. Il est difficile d'imaginer la réalité de l'histoire, et pourtant chaque mètre carré des camps rappelle qu'ici la plus grande machine à tuer de tout les temps à brûler la vie de 3,5 millions d'hommes et femmes innocents. Terrifiant. Inimaginable.
  Nous montons dans un minibus, entassés comme des sardines durant quelques kilomètres. Pour laisser passer les personnes qui descendent aux différents arrêts, je suis également obligé de descendre. Finalement nous trouvons une place assise, et roulons confortablement installés vers Cracovie. Nous devions repartir aussitôt pour Zakopane, dans le sud, mais Auschwitz nous a retenu bien trop longtemps pour rendre possible le trajet. Nous récupérons donc nos sacs laissés à la consigne de la gare, et retrouvons l'hôtel dont l'hôtesse d'accueil est toute surprise de nous revoir.

Photos Auschwitz

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Pologne

Zakopane


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Ven 20 : Il est 7 heures passé ! J'obtiens enfin les horaires du train pour Zakopane, le matin même : 7h42…Branle-bas de combat…tout le monde sur le pont ; ce qui, revue d'effectif faite, se résume à Alex et moi!! Juste le temps de s'habiller, se brosser les dents, boucler le sac, et nous partons au pas forcé rejoindre la gare. Nous trouvons le temps de s'arrêter acheter des bajgle. Ce sont des petits pains en forme d'anneau, recouvert de sésame ou de pavot, que l'on trouve sur les présentoirs des vendeurs, à chaque coin de rue. Les minutes sont comptées mais suffisantes pour sauter dans un wagon, notre billet en main. Le train suit son rythme, s'arrête à chaque gare ou presque qu'il rencontre. Doucement, le paysage se vallonne. 100 kilomètres séparent Cracovie de Zakopane, pourtant il nous faut pas loin de 3h30 pour rallier notre destination. Comme attendu, il s'agit d'une ville touristique, plantée dans le massif des Tatras, à quelques sommets de la Slovaquie. A 1300 mètres, une chapelure de neige n'a pas renoncé à coiffer les sommets du sud. Le fond de l'air est vif, piquant, et les rayons de soleil, généreux mais timide, sont les bienvenus. Nous prenons des repères dans la ville. La visite de l'ancien cimetière est une petite balade paisible, offrant un spectacle original de tombes artistiques. Dans la rue principale, nous nous arrêtons devant un étal, acheter une des spécialités de la région. Ce sont des rouleaux à l'aspect d'un pain à la croûte caramélisée. Nous ne résistons pas à l'envie de savourer une des ces appétissantes pâtisseries. Du moins le croit-on ! Alex croque dans la chair compacte et dense de notre " quatre heures" au poids étonnant. Elle ne peut s'empêcher de  recracher la bouchée. Je tente à mon tour, et réussis à avaler tant bien que mal, en grimaçant d'écoeurement. Quelle étrangeté que ce goût ! Quelle surprise pour nos papilles qui s'attendaient à une douceur sucrée ! De retour à l'hôtel, l'hôtesse nous renseigne sur notre achat gustatif, et nous montre comment en faire un plat consommable largement rependu. Il s'agit en réalité d'un feuilleté de chèvre, l'oscypec, que l'on prépare en tranches poilées, et agrémentées de confiture de fraise par exemple. Le fromage prend une autre qualité gustative, bien qu'Alex ne soit pas convaincue par l'excellence de son goût !!
Merci mademoiselle pour cette petite leçon de cuisine, qui fait remonter la gastronomie locale dans notre estime.
  Tandis qu'Alex écrit quelques cartes postales, je repère les itinéraires de randonnée du secteur sur la carte. Dans le massif, des dizaines de kilomètres de sentiers balisés sillonnent les versants. Lesquels choisir ?
  Dans un restaurant traditionnel au décor boisé, rustique, nous commandons deux plats polonais. Serveurs et serveuses sont habillés en tenue montagnarde. Pendant que nous nous délectons du contenu de nos assiettes, dans une ambiance feutrée, un groupe de musiciens anime  et égaye la salle de la chaleur de leurs instruments.

Sam 21 : La nuit fût excellente dans notre petite chambre du chalet typique où nous logeons. De ce fait, le réveil n'est pas des plus matinaux. Peu importe. Le temps espéré est au rendez-vous. L'état des lieux est rapidement dressé: soleil et ciel dégagé. Nous prenons un copieux petit déjeuner dans la cuisine entièrement équipé du chalet. Nous emmagasinons l'énergie nécessaire pour les efforts que nous aurons à fournir. Quelques achats pour le midi s'imposent, après quoi nous chauffons les muscles des cuisses sur le bitume des rues de la ville pour parvenir à l'entrée du parc national des Tatras, 3 kilomètres en bord de ville. La journée s'annonce belle et agréable sur le sentier qui s'élève doucement le long de la vallée Strazuska. Protégés du vent par la forêt, et réchauffés par l'intermittence des rayons qui percent la strate verte, il fait une température idéale pour marcher. Rapidement nous atteignons quelques résidus de neige alors que l'altitude n'excède pas 1000 mètres. Nous ne sommes pas chaussés pour affronter les névés. Etant donné le relief du massif et compte tenue des itinéraires proposés, nous prenons la décision de bifurquer totalement vers l'est pour emprunter un sentier qui s'élève jusqu'à Samia Skala, un promontoire quasi panoramique. A l'altitude de 1397 mètres, la vue embrasse Zakopane et toute la plaine des environs. Plein sud, le Giemont et ses 1895 mètres domine et surveille nos faits et gestes. Le massif est largement enneigé et, même à ces altitudes, gravir ce sommet fait appel à des aptitudes et un équipement autre que ceux d'une simple randonnée. Au pied du pic, au passage d'un col, nous avalons notre pique-nique,  reprenant des forces pour les longues heures de l'après-midi. C'est en abordant l'autre versant que le sentier devient plus problématique. Bien que nous redescendons, la neige dure et tassée, verglacée, recouvre le chemin de terre. Alex éprouve quelques peines à évoluer sur cette patinoire inattendue, d'autant que ses genoux lui font mal; ce qu'elle n'avouera que bien plus tard. Malgré ces difficultés et quelques chutes enregistrées, sans conséquences, le paysage n'en reste pas moins superbe : massif enneigé, forêt de sapins au sol blanchi, petits ponts de bois sur ruisseaux généreux et versants pentus offrent un décor sublime. A de nombreuses reprises nous changeons de sentier, facilement identifié par différente couleurs, et aisément guidés par le plan du parc. A Kuznice, un téléphérique emmène les touristes ou les skieurs à 1987 mètres, au sommet du Kasprowy Wierch. Pour un quart d'heure, nous ne pouvons pas profiter de la montée mécanique qui nous aurait permis de profiter d'un panorama certainement magnifique, sur la ligne de crête qui fait basculer vers la Slovaquie. Je regarde, envieux, les skieurs rentrer des pistes. Tant pis pour le sommet, nous décidons de poursuivre notre promenade. Une nouvelle fois, nous abandonnons un sentier pour un autre, ce qui nous allonge le parcours, tellement agréable, que nous n'avons pas envie de quitter. Les kilomètres s'ajoutent et nous n'éprouvons pas de fatigue ou de lassitude à progresser dans ce cadre bucolique. Enfin la neige disparaît progressivement. Nous poursuivons la descente en pente douce, alternance entre forêt et clairière, où parfois, isolé, un chalet se dresse. Les jambes répondent toujours. Il reste encore une bonne heure de marche sur le bitume, le long de ruelles et des rues du centre, lorsque nous rejoignons la route. Après plus de huit heures de marche nous gagnons finalement notre hôtel, tout de même satisfaits de pouvoir s'asseoir sur un matelas ferme.
  Au même restaurant que la veille, nous savourons de nouveaux plats, à la chaleur d'un feu de cheminée, dans l'ambiance tamisée d'une seconde salle, animé par les trois mêmes musiciens. Les soupes sont excellentes. J'y laisse même un morceau de dent en croquant dans un morceau de lard. Pourboire par avance de paiement…

Dim 22 : Décidemment la météo polonaise nous réussit. Nous remontons à pied jusqu'à la gare de bus, peu certains des horaires relevés. Il est 9 heures du matin, et la sueur perle déjà sous le poids des sacs. Un bus pour Cracovie est stationné sur le parking de la station, le moteur ronronnant. Le temps d'acheter le billet au chauffeur, de s'installer, et le bus démarre. Certainement qu'il nous attendait ! Timing parfait…Le long de la route, la forêt et les prairies alternent dans un paysage vallonné, clairsemé d'habitations qui confèrent au tableau la douceur des pâturages suisses tels qu'on se les imagine. Nous trouvons un hôtel près de la gare. Au musée national Czartoryski, nous découvrons quelques toiles dont " la dame à l'hermine " de Léonard de Vinci. D'autres œuvres de peintres européens sont exposées, mais l'ensemble ne retient pas une grande attention de ma part, exception faite d'un tableau de Rembrandt. C'est la dernière journée qu'Alex passe ici. Nous parcourons encore quelques kilomètres de long en large de la ville, en quête de plans ou de pause photogéniques. Une personnalité est portée en haute estime par le peuple polonais : Jean Paul 2. Lorsque le pape se rendait à Cracovie, il résidait au palais épiscopal. Une fenêtre, de laquelle on venait l'acclamer, donne sur la rue. A cet emplacement est posté son portrait, en hommage à sa popularité, et au son de sa voix dont il a su faire échos dans le monde entier. Dans la cour intérieure du palais, un ensemble de panneaux relate les événements majeurs de
sa vie, des années 70 jusqu'à sa mort récente, en 2005. Une statue est érigée, s'adressant au peuple, les bras levés. Ce lieu est aujourd'hui un symbole fort pour des polonais très majoritairement catholiques et pratiquants.
  Depuis l'ancienne tour de l'hôtel de ville, nous observons la place centrale et sa halle aux draps. Nous dominons le poumon de la ville, et l'animation journalière. De là viendra le seul agrandissement que je ferrai des photos prises. Merci Alex !

Photos de Zakopane

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Pologne

Sandomierz

Lun 23 : Tu dut… tu dut… tu dut…Quelle heure est-il ? 4h26 à ma montre ! Trop courte la nuit déjà écourtée par les bruits extérieurs à notre chambre bien mal isolée. Nous ne traînons pas. 5h30. Nous sommes déjà à l'aéroport. Le voyage s'arrête maintenant pour Alex qui doit rejoindre la France afin d'y passer un concours. Pour ma part, je continue encore un peu. De retour en ville, je ne tarde pas à repartir en direction du nord est, pour rallier Sandomierz, à 140 kilomètres environ. En cherchant le bus je rencontre un jeune polonais avec lequel je fais la causette. Il m'apprendra l'art du pirogi rusky ; rien de bien compliqué à vrai dire, mais au moins la recette est de source sure. Il doit partir cet été à Edimbourg pour un travail. Qui sait si nous ne nous croiserons pas en terre celte tandis que je rendrai visite à Adrien ? Je le quitte avant d'entrer dans la vieille ville. Le centre est d'un silence monacal. Qu'il est paisible de se retrouver dans les rues pavées autour de la grande place centrale en pente, chauffé par le soleil bien disposé à m'accompagner pour la fin du séjour. De grosses maisons aux façades travaillées, romanes et renaissantes, lègue cette atmosphère sereine des villes d'Europe de l'est, telle que je l'ai côtoyée en République Tchèque. Je parcours chemins de terre et ruelles, découvrant les richesses architecturales de Sandomierz. Le vieux château et la cathédrale ont en particulier vue leur notoriété accrue depuis la venue du pape Jean Paul 2 en 1999. Sandomierz est déposé sur un dôme. En contre bas de la ville, le long de la route, un vaste espace vert s'étire, où à l'époque s'était réunie la foule venue nombreuse pour accueillir sa sainteté. 
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Une énorme statue représentant le pape se dresse désormais en bordure de parc, au pied de la colline. L'église Saint Jacques est une des plus anciennes églises en briques de Pologne, et retient mon attention par son style roman dont je deviens de plus en plus adepte. Je profite du calme, de la tiédeur et de la lenteur de l'atmosphère pour adopter un rythme identique. Assis sur un banc, j'observe un enfant qui donne à manger à des pigeons. Il tient dans la paume de sa main du pain que les oiseaux viennent picorer. Par moment, l'enfant disparaît presque sous la masse d'oiseaux. Eclats de rires et cris apeurés s'échappent de sa bouche sous le regard attendri de sa mère. Je m'essaie à une esquisse qui marquera d'une griffe sans prétention mon passage dans cette petite ville du sud du pays.
  Dans ce coin de l'arrière pays, il est bien difficile de se faire comprendre. L'anglais m'est ici inutile, et demander un simple renseignement devient une réelle épreuve. Le langage universel est celui des signes que j'use pour tenter avec difficulté de me faire comprendre. Le petit dictionnaire du routard prend alors tout son sens !
  Devant l'hôtel, la fontaine me berce et conduit mon crayon sur les feuilles du carnet. Bientôt la lumière baisse, la fraîcheur s'installe. La journée fut longue. Une chambre au mobilier chaleureux m'appelle. Je tombe de sommeil. La cloche sonnent trois gongs…Sûrement le couvre feu…

Mar 24 : Pas le temps de profiter du confort de ma chambre douillette. 10 minutes chronomètre en main entre le moment où la sonnerie de ma montre me sort d'un sommeil profond, et l'instant ou je remets les clés de ma chambre à la gérante qui s'est levé exprès afin de pouvoir refermer la porte de l'hôtel derrière moi. Il est 5 heures du matin, le jour commence à peine à pointer et je suis surpris par la douceur de l'air à une heure aussi matinale. J'avais envisagé une escapade vers Czestochowa. En fin de compte, la durée des trajets, les horaires des transports me font prendre la direction de Cracovie de façon un peu anticipée. Je mets un peu plus de temps qu'à l'aller pour revenir dans la capitale. Bien installé à l'arrière du bus, je sommeille une bonne partie du voyage, terminant ma nuit une nouvelle fois écourtée. J'avale quelques bouchées de pain, et les deux tiers d'une plaque de chocolat, puis retrouve ma lucidité. Accoudé sur le siège de devant, je laisse défiler la campagne, constatant qu'en laissant les points stratégiques que représentent les villes, le pays a encore des airs d'antan. Les enseignes des boutiques trop anciennes, vieilles et salles, rappellent que la Pologne ne redresse la tête que depuis peu.
  Je souhaite me rendre à Ojcow, dont la prononciation me joue des tours. Je suis obligé de pointer du doigt le nom de la petite ville sur la carte, dès lors que je tente d'en obtenir des informations en m'adressant à des piétons. La gare des bus ne dessert pas la destination, pourtant proche de Cracovie, et cœur d'un parc national aux multiples facettes. Avec l'aide du personnel de mon hôtel je me dirige vers une place non loin du centre. J'interroge les gens, trouve une station de minibus privée, mais là encore aucun ne passe par Ojcow. Malgré les efforts, je me contenterai d'arpenter les rues de Cracovie, de découvrir toujours plus de boutiques et de caves enfouies dans les profondeurs de la ville. La visite du musée de la pharmacie présente un grand intérêt. Cinq niveaux sont emménagés, de la cave au grenier. On y découvre une des plus intéressantes collections dans le domaine et la réputation du musée semble bien établie. Chaque salle est présentée par une plaquette dans différentes langues, y compris le français, ce qui est plutôt exceptionnel. On découvre du mobilier pharmaceutique de multiples époques, tout le matériel de préparation des médicaments, de l'élaboration au stockage. Alambics et presses entre autres illustrent les temps révolus. Jusqu'au 18ième siècle les pharmaciens avaient l'exclusivité de la confection des médicaments. On découvre quelques grands noms, et parmi eux le docteur Pankiewicz, dont nous avons visité la boutique du ghetto. Près de l'université Jagellon, je salue symboliquement Nicolas Copernic dont la statue s'érige le long du parc.
  Je tiens à profiter de ma dernière soirée pour pénétrer les cafés des entrailles de la ville. C'est à l'étage d'un réputé bar jazz que je trouve mon joyaux. Si le bar en lui-même n'a rien d'extraordinaire, un groupe jazzy, un peu rock et très soul, accompagne les gorgées de bière que consomment les clients. Les musiciens sont bons, mais ce sont les deux jeunes chanteuses qui fascinent le public. A peine les premières notes échappées des instruments que les voix chaudes captivent l'assemblée. L'attitude scénique de la plus menue des jeunes filles est fascinante. Les cordes vocales vibrent au rythme de reprises, dans une ambiance intimiste, au plus près des musiciens. C'est ainsi, sereinement, l'esprit détendu, l'âme légère que je gagne mon hôtel dans l'ultime douceur de la nuit. Les derniers pas. Les derniers regards. Le dernier hôtel. Le dernier train. Puis je referai le même itinéraire que celui effectué lorsque j'ai accompagné Alex deux jours avant. Je reprendrai le même vol qu'à l'aller, mais en sens inverse. La même pointe de nostalgie qu'avant chaque départ. Un voyage s'achève.

Photos Sandomierz

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Pologne


Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeuxMarcel Proust