Barcelone (Catalogne)

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Barcelone
   

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Carnet de route

Plan Barcelone

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Plan de métro

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Sommaire

Ligne 3: Arrivée chez Anna
Les modernistes de Barcelone
Sacré Famille!
Montjuic sous la pluie
Le parc Guell et la Barceloneta

Ligne 3: Arrivée chez Anna

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Lun : Il y a longtemps que je n'avais pas longé l'autoroute du sud de la France qui mène jusqu'à la mer à travers les Corbières ; du moins de jour afin de contempler ce paysage qui m'évoque nombreux souvenirs dans cette région. Mon dernier passage remonte à deux mois au retour d'Italie mais le trajet était de nuit. Passée la frontière espagnole l'autoroute se transforme en deux voies pour véhicules lents, ralenties par les travaux d'élargissement. Les panneaux signalétiques nous renseignent sur la distance qui nous sépare de Barcelone. Nous regardons défiler les fléchages des sorties à la recherche d'une petite ville de l'agglomération. Sans le savoir, sans le vouloir, nous avons suivi la rocade dans le sens inverse de celui souhaité et de la sorte parcouru le tour de la ceinture périphérique sans jamais visualiser notre but. C'est en voyant les quartiers centraux de la ville que nous réalisons notre erreur. Nous nous trouvons exactement là où nous voulions éviter d'aller ! Nous poursuivons et prenons une sortie un peu plus loin. Nous constatons la présence d'une gare, et trouvons un parking gratuit où stationner la voiture. Bingo ! Nous nous garons. Il ne reste plus qu'à espérer qu'aucun danger ne rode dans ce petit coin excentré aux allures tranquilles. Nous montons dans le premier train en direction de Barcelone, et longeons la mer jusqu'à la place de la Catalunya. De là, nous prenons la ligne 3 du métro jusqu'à Fontana, trois arrêts plus loin, vers le nord de la ville. Nous nous faisons brièvement indiquer la direction à suivre pour rejoindre finalement le numéro ... de la rue San Eusebia. C'est à cette adresse que nous rencontrons Anna, qui nous reçoit dans son appartement agréablement emménagé. La semaine à Barcelone s'est improvisée au dernier moment et Anna a eu la gentillesse d'accepter de nous recevoir dans le cadre d'un échange de maison avec celle de Luisa en Toscane. Nous ignorions totalement quel age elle pouvait avoir avant qu'elle n'ouvre la porte d'entrée. Nous découvrons une jeune femme de 27 
ans dont l'accueil nous met immédiatement à l'aise. Nous nous installons dans sa chambre tandis qu'elle prend la seconde pièce où se trouve une banquette convertible. Après quelques échanges cordiaux, elle doit sortir pour aller chercher son neveu auquel elle doit donner un cours de piano. Nous en profitons pour faire quelques courses, puis pour nous perdre dans le quartier pittoresque de Gracia. Des ruelles animées forgent un quartier populaire. Luisa est déjà en extase devant les vitrines de chaussures. Nous faisons une pause dans un café, prenons un verre et quelques tapas, puis regagnons l'appartement préparer à manger pour dîner avec Anna ; un verre de rouge espagnol pour hydrater les discussions, des tartines de pain avec tomate et huile et des tranches de saucisson comme accompagnement. Nous nous installons autour de la petite table de salon où nous dînons convivialement avec un plat de pates. Je suis navré de constater que mon Espagnol peine toujours autant à se frayer un passage à travers le vocabulaire et la conjugaison italienne.

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Les modernistes de Barcelone

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Mar : Il ne fait pas très chaud dans l'appartement. Nous restons au lit a fainéanter tandis qu'Anna est déjà partie travailler depuis longtemps. Luisa reste ce matin pour une réunion de travail. Je sors à la découverte de créations d'un génie de l'architecture moderne : Antony Gaudi. Je descend le Passeig de Gracia déjà emplie de piétons. Des boutiques à faire perdre la tete et le portefeuille habillent une des principales avenues de la ville, bordés d'immeubles cossus. Des vitrines aguichantes sonnent un hymne au shopping. Je ne résiste pas à interrompre ma marche pour lorgner quelques devantures au design moderne où au style plus ancien. C'est devant la Casa Mila, encore appelé la Pédrera que je m'arrête. Sans conteste la maison la plus célèbre de Gaudi, la visite des combles est une introduction parfaite à la compréhension de la vision de l'architecte. Des écrans verticaux à l'aspect de panneaux explicatifs, présentent respectivement un historique du personnage puis des différentes oeuvres principales. On apprend à saisir le concept de l'artiste qui fait usage dans un genre moderniste des mosaïques, du fer forgé ou encore des vitraux. La terrasse du toit dévoile des tours au relief audacieux et futuriste. La vue embrassée sur la ville est magnifique. Lorsque je sors du bâtiment à la façade ondulée de pierres je me dirige, en poursuivant ma promenade sur le Passeig Gracia, vers la Casa Batllo, un autre projet abouti de Gaudi. A travers les explications claires dispensées par l'audio guide, je peux mieux saisir sa pensée qui a su puiser dans la nature l'inspiration de ses réalisations ; les structures de façades rappellent le squelette osseux, les ondulations de la pierre représentent la mer. Le haut de la maison est coiffé d'un toit à l'allure d'un dragon fantastique. Après un long moment plongé dans l'univers de ce révolutionnaire, je quitte Gaudi et la maison Batllo, et poursuis mon itinéraire dans la ville. Je rejoins la Rambla, réputée être l'avenue la plus connue de Barcelone, et très animée. Je suis amusé par les statues humaines pour le moins originales qui se tiennent sur le bord de l'avenue. Devant le marché couvert de la Boquéria, je retrouve Luisa. Etals de viandes, de poissons, de fruits et légumes...des odeurs, et des couleurs. Nous nous installons au comptoir d'un des stands du marché, commander un mélange de tapas. Rechargés en énergie, nous allons commencer la digestion en marchant vers le parc de la Citadella, à priori un des plus visités par les familles Barcelonnaises, et de façon certaine un des plus grands de la ville. Devant la fontaine gigantesque, en partie réalisée une fois encore par Gaudi, Luisa s'exerce à quelques dessins. A notre droite un mammouth sculpté de taille réelle fait le succès des appareils photos. Sur le lac situé dans notre dos, des promeneurs font un tour en barque. Au dessus de nos tetes des canards font des vols planés pour aller tremper leur plumage.
  Nous poursuivons notre itinéraire culturel. Depuis le parc, nous traversons la rue Pablo Picasso, revenons sur nos pas pour entrer dans le bâtiment qui abrite le musée du peintre de même nom. Si l'artiste n'est pas originaire de Barcelone, il y a vécu et certaines périodes de son oeuvre ont été réalisées dans la ville. Toutes les périodes de l'artiste sont illustrées. Si certaines sont plus connues comme la période bleue, d'autres le sont beaucoup moins. A 14 ans il a peint des tableaux d'un réalisme impressionnant pour son age. On le connaît pour le cubisme, et on découvre des dessins d'un talent minutieux. L'évolution de son travail semble en sens inverse, dans une ligne de temps inversée. " J'ai passé toute ma vie pour arriver à peindre comme un enfant ", comme l'a dit Picasso lui même. A la sortie du musés, force est de constater,  que l'on apprécie ou non, le génie de l'artiste.
  Une fine pluie tombe à présent. Sous la toile du parapluie, la nuit tombante, nous nous enfonçons dans les ruelles du quartier El Born, puis de la Ribeira au nord de ce dernier.
Les ruelles médiévales à l'atmosphère feutrée regorgent  de petites boutiques artisanales, à l'écart de la masse touristique. Une immersion dans une Barcelone ancienne, authentique, animé de la vie la plus simple. Nous sommes soudain happés par les colonnes recouvertes de céramiques du balcon d'un immense bâtiment. Encore un monument d'un architecte délirant réalisé par un précurseur de Gaudi, un certain Luis Domènech i Montaner. Il s'agit du Palau de la musique Catalane, qui figure parmi les huit sites classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. Dans la grande salle de restauration, au centre de laquelle une grande variété de tapas s'alignent tout autour du comptoir du bar, nous commandons un thé et un café. De gros piliers de pierre, des compositions florales de céramiques ou encore des vitraux colorés ornent la salle avec élégance.
  Vers 21h, nous retrouvons Anna à un arrêt de métro du centre. Elle a réservé un table dans un restaurant. L'occasion de passer du temps ensemble et de découvrir une personnalité charmante, et une fille cultivée, ouverte sur l'art et sur les gens. Anna a des origines italiennes, et se rend régulièrement dans la région du lac de Come. Aussi elle maîtrise parfaitement la langue de Luisa. Un peu plus hésitante en Français, elle le parle et le comprend tout de même couramment, ce qui constitue pour nous un gros avantage étant donné notre Espagnol bafouillé. Dans un mélange de langues, et dans une ambiance tamisée, nous dégustons des mets délicats. Lorsque nous sortons du restaurant nous retrouvons deux amies d'Anna dans le café Royale. Nous passons bientôt dans une petite salle de spectacle à l'arrière du bar, pour un concert de flamenco. La salle a son propre bar. Petite, chaleureuse, un mur capitonné de carrés de mousse recouvert de tissus rouge. Banc, chaises et petites tables en bois ; deux marches en bois faisant office de mini tribunes coté bar. Un guitariste flamenco, un percussionniste et une chanteuse s'installent pour entamer leur représentation intimiste. C'est parti pour un moment de musique locale, un flamenco pop, rythmé par les claquements des paumes de mains, et bercé par une voix suave connotée gitane. Si elle manque un peu de puissance les sonorités emplissent tout de même la salle, et les rictus et expressions trahissent une émotion expulsée dans cette tradition musicale, et se propage dans le volume de la salle.   

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Sacré Famille!

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Mer : Nous avons bien dormi et nous levons tardivement, sur les coups de 9 heures. Lorsque nous sommes prêts à sortir pour prendre un petit déjeuner, nous découvrons qu'Anna nous a laissés de la tarte à la banane faite par sa mère. Nous faisons chauffer de l'eau pour le thé et restons la manger à l'appartement. Elle est de retour juste avant que nous ne sortions ; le temps de la remercier et nous voilà dans la cage de l'ascenseur prêts pour aborder une nouvelle journée sous le soleil réapparu. Nous prenons le métro ligne 3, puis ligne 5, pour sortir au pied de la Sagrada Familia pour poursuivre la visite de l'univers Gaudi avec son ouvrage le plus impressionnant dans tous les sens du terme. En travaux permanent, c'est un chantier monumental poursuivi à la suite de la mort de l'architecte. Maquettes et plans ont en partie été détruit lors d'un incendie au début de la guerre civile, ce qui a laissé place à un travail d'identification et de recherche, aujourd'hui encore désapprouvé par certains, afin de rester le plus fidèle possible au projet de Gaudi. Symbole de Barcelone, le monument est unique dans sa conception. Si plusieurs échafaudages occultent une vue claire et plusieurs grues encerclent l'ouvrage, on n'en reste pas moins étonnés devant les formes, la géométrie et les couleurs qui coiffent en particulier les flèches bâchées. L'intérieur est esthétiquement surprenant, et incroyablement lumineux en comparaison à une cathédrale classique. En levant la tete, on visualise un feu d'artifices sculptural de pierre. En montant au sommet d'une des tours grace à un ascenseur, on découvre une vue vertigineuse sur l'oeuvre et sur tout Barcelone. La descente par un escalier hélicoïdal qui s'enroule sans garde fou donne quelques sueurs froides, et Luisa sera très heureuse de retoucher le sol. Dans la crypte, un musée retrace l'historique de la Sagrada Familia, et l'on peut apercevoir le tombeau du maître Gaudi qui aura passé les douze dernières années de sa vie dans ce lieu.
  Après une pause dans le petit parc voisin, nous remontons une avenue piétonne pour aller admirer depuis l'extérieur les bâtiments de l'hôpital San Pau, classé également par l'Unesco. L'heure du déjeuner nous fait entrer dans un bar chaleureusement décoré de dessins et pastels. Tapas et bière comme à l'accoutumé ! L'après midi est bien entamée. Nous parcourons les rues du quartier de la vieille ville, du quartier Gothic, à la découverte des diverses places, de la cathédrale, des ruelles anciennes, parcourues et battues par une foule dense.  Nous descendons jusqu'au port, le longeons un moment avant de l'abandonner pour entrer dans le quartier d'el Born. Définitivement nous avons adopté ce secteur de la ville, plus authentique. Des ruelles étroites se perdent entre de vieux bâtiments aux balcons desquels sèche le linge. A la tombée de la nuit, les boutiques artisanales se révèlent par leurs vitrines achalandées, leurs décorations typiques et originales. Ici un magasin de bonbons fabrique ses confiseries devant le passant, là une boutique de produits recyclés étale des objets aussi divers que variés mais uniques et propres de confection. Luisa craque à chaque numéro de rue devant l'originalité et la beauté. C'est une Barcelone ancienne, traditionnelle, qu'on fouille jusqu'à ce que le fatigue nous dépose chaque fois dans un café plus séduisant encore quel précédent. C'est dans un des restaurants à la carte de tapas variée que nous entrons, accueillis avec des assiettes de tartines à la tomate et de chips de légumes. Encore un dîner aux saveurs exotiques, à l'atmosphère paisible, avant de rentrer nous reposer d'une journée bien remplie.

Montjuic sous la pluie

Jeu : Je comptais sur une belle journée pour grimper sur la colline de Montjuic et profiter des hauteurs de la ville pour me promener dans les nombreux jardins aménagés. C'est manqué puisque ce matin le ciel est sombre, et la pluie ne tarde pas à s'inviter. Tant pis pour la ballade au soleil. Je ne modifie pas le programme de la matinée, pensant de toute manière me rendre en premier lieu dans un ou deux musée du quartier. Luisa reste travailler quelques heures à l'appartement. Je prend le métro jusqu'à la place d'Espagne ; grosse plaque tournante de la circulation en ville. De là, je cherche et trouve l'arrêt de bus, et monte dans le premier qui grimpe sur la colline de Montjuic. Je descend approximativement derrière le palais national qui abrite un des plus beaux et plus grands musée du monde en ce qui concerne l'art roman et l'art gothique. Loin d'être passionné par cette période, et malgré la pluie battante, j'enjambe les flaques d'eau des allées de terre, pour accéder au musée national d'art catalan. D'une part la vue sur Barcelone est splendide, d'autre part la visite du musée est incluse dans un ticket que j'ai acheté. Enfin j'ai envie de découvrir le palais national. Je consacre ma visite à la partie art moderne. De grandes salles blanches, spacieuses, font du musée un lieu agréable de visite. Sous une pluie toujours aussi forte, je quitte le palais, prend la route qui sillonne à travers le parc Montjuic, et pénètre dans l'un des parcs boisés. Pas loin se dresse le stade olympique érigé pour accueillir les jeux olympiques d'été de 1992. Je ressors au niveau de la fondation Miro dont le peintre du même nom a été à l'origine de la création. S'il y a d'autres artistes exposés, une grande partie est bien entendu dédiée à Miro lui même. J'avais apprécié une exposition temporaire dans un musée de Pise. J'approfondis le travail du peintre par d'autres périodes aussi diverses les unes que les autres. Tapis, sculptures, tableaux sont présentés. Ma préférence va pour les grandes toiles d'après guerre, lorsque Miro revendique un esprit de liberté et l'expression d'un maximum de pensées dans un minimum de détails. Il y aurait de quoi passer une journée à se promener le long des jardins dessinés, à visiter différents autres musées, apprécier la vue panoramique sur la ville et sur la mer, mais la météo en a décidé autrement. Je me range du coté de la raison et rejoins le funiculaire qui me redescend au pied de la colline. Une correspondance du métro me dépose à la station proche de l'appartement. Nous avons changé nos plans et je rejoins ainsi Luisa chez Anna. Nous allons déjeuner dans un restaurant palestinien d'une ruelle du quartier de Gracia. C'est la trêve de tapas ! Lorsque nous ressortons, le temps n'a pas évolué. Nous décidons de consacrer un peu de temps au shopping. La journée grise et humide est même venue à bout de l'envie de Luisa à faire des emplettes...à moins que ce ne soit moi et mon essoufflement à entrer et sortir  des boutiques des rues commerçantes. J'ai les pieds totalement trempés. Nous montons à l'appartement, prendre un thé, changer de chaussettes, et nous reposer un moment. Peu avant 21h, nous repartons car nous avons rendez vous en ville avec Anna. Une table est réservée au restaurant El Retorno. Au programme une assiette de jambon ibérique en guise d'amuse bouche, et un gros plateau de fruits de mer à venir. Être à la mer sans y goûter ses produits ? Voilà le sacrilège levé. Nous nous régalons à décortiquer crevettes et langoustines, coques et palourdes, ou encore moules et couteaux. Un vrai délice que nous savourons sous un abri extérieur, chauffé par des radiateurs à gaz. L'ambiance est chaleureuse, conviviale et l'animation des tables voisines plutôt amusante. Les doigts pleins de sauce, le palais arrosé de vin blanc, nous nous amusons beaucoup en ingurgitant la chair fraîche avec envie. Pour faire digérer le tout on nous offre une liqueur. Ce soir la pluie n'a pas le monopole de l'arrosage. On discute, on rit, on s'amuse. Anna est de très bonne compagnie. Nous rentrons aux alentours de 00h45.

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Le parc Guell et la Barceloneta

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Ven : Une femme de ménage vient ce matin vers 8 heures pour nettoyer l'appartement, ce qui nous force à nous lever et de ce fait sortir plus tot. Avant de partir, nous déplaçons les draps de lit ainsi que tout nos affaires dans la petite pièce où dormait Anna jusqu'à aujourd'hui. Nous devions quitter Barcelone en fin de matinée, mais nous avons changé notre emploi du temps. Afin qu'Anna puisse profiter du samedi matin pour se reposer tranquillement et dormir plus longtemps dans son lit, nous lui rendons sa chambre.
  Au nord du quartier de Gracia, à deux arrêts de métro, nous empruntons escaliers et escalators pour nous hisser jusqu'à l'entrée du parc Guell. Encore une réalisation signé Gaudi. Perché à flanc de colline, un mirador permet d'avoir une vue panoramique splendide sur l'ensemble de la ville. On retrace aisément nos itinéraires passés en distinguant nettement les différents lieux importants. Dans le centre proprement dit, Barcelone a su se développer sans faire pousser d'immondes tours verticales qui escaladent le ciel à n'en plus finir. La mer soigne le décors de cette ville méditerranéenne. Le parc est construit en dénivelé, aussi il s'agit davantage d'un lieu de visite pour venir admirer les excentricités de Gaudi qu'un espace de farniente paisible où on vient se relaxer ou lire un bon bouquin. On peut en revanche y voir des oeuvres une fois de plus plutôt originales. Des maisons biscornues aux formes appartenant à un univers de bande dessinées étonnent dès l'entrée. Sur la grande place git une fontaine aux décorations de céramiques aux couleurs éclatantes. Les aqueducs de pierres ciselées adoptent une géométrie qui donne un aspect de décor de parc d'attraction ; excepté que le dit décor est bien réel et de matériaux nobles. La ballade est agréable d'autant que le soleil est au rendez vous. Des vendeurs et des musiciens attirent le touriste sur les allées principales du parc.
  Quittant le parc Guell, nous descendons les ruelles en pente et entrons nous perdre dans un partie non explorée du quartier de Gracia. Ruelles aux bâtiments esthétiques, placettes bordées de café, marché couvert aux milles saveurs ; c'est une découverte plaisante d'un secteur non touristique où baigne la vie quotidienne citadine. Dans un ancien bar à tapas, entourés d'ouvriers et de locaux habitués, nous commandons notre déjeuner. Instant délicieux.
  Changement d'ambiance et de population à présent : nous nous dirigeons vers le quartier cotier de La Barceloneta. Sur la promenade qui mène à la plage, le soleil 
tape si fort que nous nous épluchons comme des oignons pour se laisser frapper par de chauds rayons. Les restaurants touristiques de poissons et fruits de mer ont remplacé les vieux bar aux murs recouverts de faïence. Les palmiers longent les allées pavées qui marquent les limites du sable sur lequel la foule vient prendre un bain de soleil. Quelques courageux nagent dans les eaux froides. Les terrasses sont remplies. Des sculptures modernes sortent du sol et des tours modernes s'intègrent sans jurer au décors du bord de mer. Nous faisons des pauses successives dans le petit parc de la Barceloneta, sur la plage, puis à quelques encablures du port olympique.
  Nous marchons encore longuement, nous hasardons le long de ruelles non côtoyées des quartiers d'El Born et du Barri Gothic. Nous rejoignons ainsi le Passeig de Gracia, traversant le quartier de l'Eixample pour enfin atteindre le quartier Gracia et l'appartement. Anna est rentrée et boit un verre de vin rouge. Nous passons un moment ensemble, dînons et terminons le repas avec des carrés de chocolat noir accompagné du vin rouge. Après de nombreux kilomètres de marches et un repos bien mérité, les papilles sont agréablement surprises de cette association culinaire. En milieu de soirée Anna sort rejoindre des amis pour une soirée concert. Nous nous saluons, et la remercions une fois de plus pour avoir accepter de nous recevoir au dernier moment, ainsi que pour les moments sympathiques partagés. Demain, nous nous lèverons sur la pointe des pieds, et partirons avant qu'elle ne soit réveillée.

Sam : Nous ne nous levons pas aux aurores d'autant que le changement de couche s'est traduit par un sommeil plus léger. Il faut dire que le futon est moins confortable que le lit ! Nous sortons prendre le petit déjeuner près du marché couvert déjà très animé. Nous y achetons du jambon ibérique pour emporter, ainsi que de quoi manger pour le midi. Nous repassons prendre nos sacs à l'appartement. Anna dort toujours. Métro.  Train régional pour Masnou. Nous remontons à pied la rue qui mène au parking où nous avons laissé la voiture avec une petite appréhension. Nous retrouvons la voiture sans dégradation, déjeunons avant de démarrer. Au réveil le soleil étant bien présent. Désormais le ciel se voile légèrement. Lorsque nous quittons Barcelone, et approchons de la frontière, la pluie nous rattrape.

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Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeuxMarcel Proust